Exercice universitaire | Les défis interculturels du journalisme transfontalier
Master Journalisme et Médias Numériques | Université de Lorraine – Campus de Metz (57)
2020 – 2021

Modalités

→ Écriture, enregistrement, reportage et mixage d’un papier radio – Enrobé
→ Sujet : Peut-on parler de fermeture des frontières franco-allemandes pendant le premier confinement ? [Vu de la France]
→ Diffusion dans l’émission « Recherche » de la Saarländischer Rundfunk, début février 2021

Script

[Lancement plateau · M.S.]
Il est un terme controversé au sein de l’Espace Schengen et de l’Union Européenne. C’est celui de la fermeture des frontières. Pourtant, c’est bien ce qu’ont vécu les transfontaliers franco-allemands lors du premier confinement. Neuf mois après le début de la crise sanitaire, Chloé Gaillard s’est rendue en Moselle, où l’on se souvient de cette situation inédite.

[Papier · Chloé Gaillard]
→ Sujet : Si certains préfèrent évoquer des points de passage autorisés, d’autres s’accordent à parler de fermeture des frontières. C’est le cas du Sous-préfet de Sarreguemines, Monsieur Christophe Salin. Peu de temps après que la France n’ait instauré le confinement le 16 mars dernier, ses équipes ont constaté les mesures de fermeture déployées par la Police Fédérale Allemande sur le secteur de Sarreguemines-Forbach. 

→ Interview 1 : [Christophe Salin, Sous-préfet de Sarreguemines]
« Très concrètement, ça s’est matérialisé par la pose de barrières sur les points frontière. Et derrière les barrières, des voitures de police allemandes, puisqu’il y avait des fonctionnaires de police qui étaient là en surveillance pour s’assurer que personne ne franchissait la frontière, ni d’un côté ni de l’autre. »

→ Relance : Le sous-préfet déplore également quelques erreurs de gestion de la part des autorités allemandes. 

→ Interview 2 : [Christophe Salin, Sous-préfet de Sarreguemines]
« Nous avons, et c’est ce que beaucoup d’élus locaux ont dit, été mis devant un fait accompli. Avec parfois, une situation un petit peu délicate. Notamment à la frontière à Frauenberg, sur la route principale, où la Police Fédérale Allemande s’était installée 50 mètres à l’intérieur du territoire français pour s’assurer du barrage. Et donc, les forces de gendarmerie nationale sont intervenues pour rappeler à la Police Fédérale Allemande qu’ils pouvaient tenir un barrage mais sur la ligne frontière et non pas à l’intérieur du territoire français. » 

→ Chute : En ce qui concerne la police et la gendarmerie nationales françaises, le sous-préfet précise que leur activité de surveillance des frontières se limitait au contrôle des attestations de circulation. Il s’est principalement agit d’orienter les automobilistes vers les points de passage autorisés, notamment du côté de Forbach. Une situation qui a entrainé des détours allant de 30 à 40 km pour certains français transfontaliers désireux de se rendre en Sarre.

[Pied plateau · M.S.]
Quelques semaines après, des compromis avaient été trouvés entre les Ministères de l’Intérieur français et allemand pour la réouverture d’autres points frontière. D’un point de vue juridique, ces événements sont intervenus alors que les frontières entre états européens n’ont jamais été fermées. Il est à noter que chaque pays peut tout de même instaurer des dispositions réglementaires spécifiques sur son territoire national.